La députée de Haute-Garonne, Corinne Vignon, a présenté mercredi dernier son rapport sur les applications militaires et stratégies industrielles des satellites. Fruit d’un travail de quatre mois mené avec son collègue Arnaud Saint-Martin, député de Seine-et-Marne, ce document formule 58 propositions pour renforcer la stratégie spatiale française.
La députée de Haute-Garonne, Corinne Vignon, a présenté mercredi dernier son rapport sur les applications militaires et stratégies industrielles des satellites. Fruit d’un travail de quatre mois mené avec son collègue Arnaud Saint-Martin, député de Seine-et-Marne, ce document formule 58 propositions pour renforcer la stratégie spatiale française.
« Cette mission nous a permis de mesurer l’ampleur des défis à venir. 2025 s’annonce comme une année charnière pour le secteur spatial, confronté à de profonds bouleversements liés à l’émergence du New Space« , a déclaré Corinne Vignon lors de sa présentation devant la commission de la Défense et des Forces armées.
Pas moins de 42 auditions ont été conduites, permettant d’entendre 89 personnes dans tous les domaines du spatial : militaires, industriels, start-up, chercheurs et institutionnels.
Airbus Defense and Space et Thales Alenia Space face à des difficultés
Le rapport pointe notamment les difficultés des industriels nationaux comme Airbus Defense and Space et Thales Alenia Space, « confrontés à des difficultés majeures dans le contexte de l’effondrement du marché institutionnel du satellite géostationnaire« .
Autre constat préoccupant : « L’espace extra-atmosphérique s’est transformé en quelques années en une véritable zone de conflictualité au point que l’on parle aujourd’hui d’arsenalisation de l’espace« , souligne la députée.
Face à ces enjeux, les rapporteurs estiment qu’il est « essentiel de renforcer la souveraineté européenne dans l’espace« , particulièrement dans le domaine des satellites, où la France joue un rôle clé et fait partie des rares nations disposant d’un accès souverain à l’espace à des fins de défense.
Pour les auteurs du rapport, la stratégie spatiale française, à bâtir avec les partenaires européens, « devra être à la hauteur des enjeux » face à des compétiteurs comme les États-Unis ou la Chine.
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