La députée Corinne Vignon s’est rendue aux Écuries de Mondouzil, où les chevaux vivent heureux selon les principes éthiques de Karen.
À 11 km de Toulouse, les Écuries de Mondouzil hébergent des chevaux qui pâturent paisiblement sur six hectares de prairies. Ici, pas de compétitions, pas d’entraînement intensif et encore moins d’éducation coercitive. Pour Karen, seul compte le bien-être de ses pensionnaires. “Je veux proposer quelque chose qu’on ne trouve presque plus dans le milieu équestre à ce jour, qui ne coûte pas cher et permet aux chevaux de vivre heureux”, dit-elle. Une pension susceptible de recevoir une dizaine d’équidés, dont l’éthique repose sur la bienveillance. De quoi susciter la visite de la députée Corinne Vignon, militante du bien-être animal et membre du groupe d’études “cheval” de l’Assemblée nationale.
Des techniques bienveillantes
“Je me suis battue pour ouvrir ces écuries, sans avoir de clientèle au départ”, se rappelle Karen. Un choix professionnel pas vraiment lucratif, mais peu importe, la question n’est pas là. “On ne devient pas riche quand on choisit de travailler de façon éthique dans ce milieu”, sourit-elle. De fait, son salaire réside plutôt dans la complicité qu’elle cultive avec les animaux. “Le milieu équestre se base souvent sur son chiffre d’affaires, quitte à être en surpâturage et à accueillir plus de chevaux qu’il en a la capacité. Rien de tout ça ici”, assure-t-elle. Une passion qui l’anime depuis son plus jeune âge, jusqu’à développer des techniques bienveillantes, tant pour débourrer que pour entretenir ses pensionnaires.
Une visite qui a enchanté Corinne Vignon, “parce que les écuries de Karen répondent exactement aux cinq critères de bien-être préconisés par l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation)”. La députée précise : “Le 1er critère est l’absence de faim et de soif pour les chevaux. Le second est la présence d’abris appropriés, avec des box qui présentent assez d’espace. Le 3e est l’absence de maladies et blessures. Le 4e est la possibilité d’exprimer les comportements normaux de l’espèce, car, à la base, les chevaux vivent dans des prés et ne restent pas enfermés dans un box ou un manège. Le 5e repose sur l’absence de peur et d’anxiété, parce qu’un cheval est très sensible. J’ai eu la nette impression que les chevaux hébergés par Karen bénéficient de toutes ces conditions”.
Écuries de Mondouzil : 07 60 28 73 47.