“Corinne Vignon, députée et présidente de la Commission à l’Assemblée nationale sur la condition animale, a salué “la bonne et courageuse décision de la Ville”, rappelant auprès du Parisien que les “poneys ne sont pas des jouets”.”
La ville de Paris a décidé de mettre fin aux balades à poney dès 2025. L’association PAZ souhaite, elle, que cette interdiction entre en vigueur immédiatement.
Les balades à poney à Paris, c’est bientôt terminé. La ville de Paris a décidé mardi de mettre fin à l’horizon 2025 aux balades sur le dos de ces petits animaux dans les parcs, révèle Le Parisien.
Une décision qui intervient après un cycle de concertation organisé par Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris en charge de la condition animale “avec les exploitants et associations engagées pour le bien-être animal”.
PAZ veut mettre fin dès maintenant aux balades à poney
Une première victoire saluée par l’association PAZ (Paris Animaux Zoopolis) qui “se bat depuis 2021 pour la fin de cette pratique archaïque”. Elle regrette toutefois que la décision ne s’applique pas dès aujourd’hui.
Corinne Vignon, députée et présidente de la Commission à l’Assemblée nationale sur la condition animale, a salué “la bonne et courageuse décision de la Ville”, rappelant auprès du Parisien que les “poneys ne sont pas des jouets”.
Elle ne se dit pas contre les balades à poneys, “mais pas à Paris, à Toulouse par exemple. Là où les prés et les lieux de vie sont à côté des parcs. Le problème à Paris, ce sont les kilomètres que les éleveurs infligent aux animaux, le temps de transport, les bouchons, le stress”, explique la députée auprès de nos confrères.
Pourtant en 2021, la mairie de Paris avait instauré une charte de bien-être animal pour encadrer ces balades; elle assurait, entre autres, une disposition constante à de l’eau et du foin pour les poneys, des pauses où le mors serait retiré et une limitation du temps de balade (2h maximum par jour).
L’exception du jardin du Luxembourg
Une décision qui a évidemment du mal à passer auprès des éleveurs de poneys de la capitale. Ils craignent pour leur avenir et regrettent que cette décision ait été dictée par des “intégristes antispécistes”.
“C’est aux Parisiens de s’exprimer sur la question des poneys et pas à une poignée d’activistes”, demande le gérant d’Animaponey.
“Quand les militants de PAZ font leur manif, ils sont au maximum 12 quand nous, dans la même après-midi, on promène 250 enfants accompagnés de leurs parents”, poursuit-il auprès du Parisien.
Une crainte partagée par Philippe Goujon, le maire du 15e arrondissement. Pour l’édile, “ces poneys, c’était l’un des derniers contacts que les petits Parisiens pouvaient avoir avec les animaux”. Il souhaite que la ville établisse une charte et renonce à cette interdiction.
Pour rassurer Philippe Goujon et les éleveurs, Christophe Najdovski, assure que la mairie travaillera dès la rentrée sur “un nouveau mode de rapport aux poneys, plus respectueux de l’animal”.Play Video
Si la mairie a donc décidé d’interdire les poneys d’ici 2025, une exception subsistera dans la capitale. Les poneys présents dans le jardin du Luxembourg sont gérés par le Sénat, et non par la mairie de Paris. Selon PAZ, la charte du bien-être animal au Sénat est “vaseuse et moins carrée que celle de la Ville de Paris”.