Près de Toulouse, des habitants en colère face au projet d’implantation d’une antenne-relais de 42 m


Le collectif a reçu le soutien de la députée Corinne Vignon, qui a rejoint le rassemblement : « Le projet a été communiqué à la mairie le 9 août, alors que la maire dispose de 10 jours pour prévenir la population et que tout le monde était en vacances ! », déplore-t-elle. Du reste, l’implantation étant prévue sur un terrain privé, l’hôtel de ville n’a pas le pouvoir de s’y opposer.

Près de 150 personnes se sont rassemblées samedi route de Mondouzil, à l’entrée du village de Mons (à l’est de Toulouse), à quelques mètres de l’emplacement qui devrait recevoir un pylône de 42 m sur lequel l’opérateur SFR souhaite installer une antenne-relais (3G, 4G, 5G). « Cela représente la hauteur d’un immeuble de 15 étages, à 200 m des premières maisons. L’impact visuel sera inacceptable ! », s’indigne un riverain.

La députée entre dans la boucle

Le collectif a reçu le soutien de la députée Corinne Vignon, qui a rejoint le rassemblement : « Le projet a été communiqué à la mairie le 9 août, alors que la maire dispose de 10 jours pour prévenir la population et que tout le monde était en vacances ! », déplore-t-elle. Du reste, l’implantation étant prévue sur un terrain privé, l’hôtel de ville n’a pas le pouvoir de s’y opposer.

C’est pourquoi la maire Véronique Doittau, qui regrette la situation, se pose en intermédiaire. Aussi, Corinne Vignon compte bien trouver une alternative acceptable. La députée poursuit : « J’ai obtenu qu’une réunion soit organisée vendredi 13, en présence du directeur régional de SFR, de la maire, du sous-traitant qui installe le pylône, des membres du collectif et d’un représentant de la métropole. Vous savez, il existe des solutions. Lorsque j’étais maire de Flourens, j’ai pu en trouver avec les opérateurs ».

L’intervention du propriétaire

Samedi, le propriétaire du champ cultivé sur lequel devrait être dressé le pylône est venu spontanément à la rencontre des riverains. « SFR m’a indiqué souhaiter l’installer à cet emplacement pour couvrir une zone blanche au centre de Mons », explique-t-il. Une installation que l’opérateur envisageait de disposer au milieu du champ, ce qui aurait posé des problèmes d’exploitation agricole. « Nous leur avons donc demandé de réfléchir à une implantation en lisière de forêt. Mais nous venons de découvrir la hauteur de l’antenne », relate le propriétaire, insistant sur sa volonté de trouver une issue durable convenant aux habitants.

Il ajoute : « Il est sûr que cela nous fait une source de revenus supplémentaire, mais pas à n’importe quelles conditions. Si l’on peut trouver une solution qui serait plus éloignée, moins haute et pas gênante, je serai le premier à en être enchanté ». Le collectif attend maintenant les conclusions de la réunion qui se tiendra vendredi, avant d’envisager d’autres actions.

La Dépêche


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